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Date : 28 octobre 2001 16:36:02 GMT+01:00
De : gc@deltalink.org
Objet : Notes de voyage 7 - Octobre 2001 - Gorom Gorom-Oursi-retour
À : info@deltalink.org
Ouagadougou, dimanche 28 octobre 2001
Bonjour,
D'abord un rectificatif: le message précédent relatait les événements du vendredi 19 (et non pas 20!) octobre.
Le 20 on y arrive et s'était samedi:
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La Mission catholique de Gorom Gorom ne fait pas restaurant, alors pour la
seconde fois nous nous arrêtons au "Restaurant Kawar", sorte de bar-kiosque
à un croisement de rues, tenu par une camarade d'école de Mahamady (!). On y
boit du Nescafé au lait condensé sucré et les miches de pain tièdes sont
excellentes, même s'il n'y a ni beurre ni confiture à y mettre.
Pablo s'est gentiment offert comme guide pour la visite d'un des sites
"touristiques" du Burkina Faso: Oursi, sa mare, ses dunes! C'est à une
quarantaine de kilomètres de Gorom Gorom, comme Markoye, mais au nord-ouest.
La piste est assez bonne, mais près d'Oursi il y a du sable et à mon avis
notre chauffeur n'est bizarrement pas habitué. Il sait qu'il ne faut pas
s'arrêter, mais roule trop vite. Heureusement qu'il n'y a que quelques
centaines de mètres comme ça... et que c'est moi qui parvient à enclencher
le 4x4 (qui ne doit pas être utilisé très souvent!).
La mare d'Oursi est une immense étendue d'eau, peu profonde car le pays est
plat. Il y a des sortes d'îles vertes formées certainement par des bancs de
sable couverts de plantes aquatiques. Le village est situé entre la mare et
les dunes qui sont effectivement belles... comme des dunes. La balade est
"agrémentée" d'une petite troupe d'enfants qui répètent "—Des bics!",
pensant qu'en bon touristes on avait apporté la boîte de stylos! Ce genre de
réflexes conditionnés par l'attitude stupides de nombreux visiteurs
m'énervent au plus haut point. J'ai rien contre les bics, il y a des cadeaux
moins utiles, mais c'est pas en distribuant des pacotilles qu'on incitera
les gens à se prendre en charge!

La mare d'Oursi. À cette époque de l'année, elle fait plusieurs
kilomètres de diamètre. La profondeur maximale ne doit pas excéder quelques
mètres. Les chevaux paissent et boivent en même temps: pratique.
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Vaisselle, habits, enfants,
tout est lavé au même endroit!
|

Les femmes travaillent dur. Contrairement à ce qu'on pourrait
croire, à Oursi il y a plein d'arbres et d'ombre.
Ce jour là, d'après la
Météo, il faisait 40°C sous abri!
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Le puits doit bien faire une dizaine de mètres de profond.
La
jeune fille n'a peut-être pas 15 ans. |
Le nom d'Oursi, en langue locale, veut
semble-t-il dire "Pas de saletés"... eh bien mon vieux, plus personne ne
doit parler cette langue ici! C'est encore plus frappant qu'ailleurs puisque
c'est un "site touristique", mais les immondices jonchent les ruelles et les
cours. Il faut vraiment regarder où on pose les pieds!
Aucune infrastructure d'accueil ne semble exister non plus. Drôle de bled.

On monte au point culminant des dunes (une vingtaine de mètres), on traverse
le village, on longe la mare, on remonte en voiture et on s'en va. 45
minutes environ. Heureusement qu'il y a des sites non touristiques au
Burkina Faso!
De retour à Gorom Gorom au début de l'après-midi, on va s'acheter de la
viande grillée. On réemménage aussi dans notre chambre de l'avant-veille,
c'est tout de même plus confortable.

Notre viande est emballée dans un bout de sac de ciment. Pour
ceux qui ne comprendraient pas l'anglais, il est précisé qu'il faut utiliser
un minimum d'eau en mélangeant le ciment et que trop d'eau affaiblit le
béton.
Aucun conseil pour attendrir la viande! ;-)
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La nuit tombe sur un parking de Gorom Gorom.
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En fin d'après-midi, on passe à l'un des magasin d'artisanat qu'on avait
repéré le jour du marché. On nous reconnais bien sûr, mais le fait qu'on
revienne pour acheter est un bon point. Il y a quelques beaux bijoux
touaregs, des cuirs, etc. Technique de marchandage... ça prend un peu de
temps, mais ça vaut la peine et j'adore ça: d'abord on regarde tout, ensuite
on demande les prix, puis on choisit plusieurs objets mais pas trop quand
même. Le vendeur fait le total, on offre le tiers (à Ouaga, c'est moins
encore!), on nous dit qu'on va nous faire un bon prix, mais la baisse est
faible (10%). On remonte un peut l'offre en demandant une nouvelle baisse,
puis prétextant que c'est insuffisant on rajoute un objet en montant l'offre
d'un poil. Les deux chiffres sont encore un peu loin l'un de l'autre, alors
un dernier effort, on arrive environ à la moitié du prix de départ. Là on
s'arrête, les billets à la main (il faut un peu se préparer!). L'affaire est
faite, mais il faut ajouter un petit cadeau à ma femme. Déviation en corner:
pour madame, le cadeau c'est le dernier objet qui a été compté pour presque
rien, mais on me donne un joli petit oiseau en bois pyrogravé "pour ton
enfant!". Merci, mais j'ai deux enfants, il y a encore une fille. Une paire
d'anneaux d'oreilles mince en argent complète le paquet. Depuis un moment
déjà, les billets ont changés de mains. Ça fait finalement 30'000 F CFA (FF
300.–): le vendeur a fait sa journée, mais nous avons de très belles pièces.
Notre chauffeur, revenu entre-temps observait la scène. Le vendeur s'adresse
à lui comme s'il s'agissait du client suivant. Là, je tente le coup: "C'est
notre chauffeur, c'est lui qui nous a amené dans cette boutique, il a droit
à une commission!"... et notre homme ressort de la boutique avec 500 F CFA
pour aller boire un verre! Il n'en revenait pas.
Dernière nuit à Gorom Gorom. Demain c'est le retour.
---
Bye, bye,
Gilbert Cujean
Cellulaire: +226 / 82 58 79 (jusqu'au 4 novembre 2001)
--
... en séjour au Burkina faso. [:-3)=
Date : 29 octobre 2001 20:41:37 GMT+01:00
De : gc@deltalink.org
Objet : Notes de voyage 8 - Octobre 2001 - Gorom Gorom-Arbinda-Ouahigouya
À : info@deltalink.org
Ouagadougou, lundi 29 octobre 2001
Bonjour tout le monde,
Dimanche 21 octobre, nous n'allons pas à la messe, mais aujourd'hui les
cloches sont en concurrence avec le(s) muezzin(s)! Après notre déjà
traditionnel petit-déjeuner au Kawar, on va saluer Pablo et sa famille. Il
nous accompagne jusqu'à la sortie de la ville, car nous ne prenons pas la
grande route vers Dori, mais une voie secondaire qui mène droit (?) sur
Arbinda.
Ça fait deux jours que le chauffeur nous incite à passer par là. C'est plus
court, 83 km au lieu de 150 et ça compte, surtout que la route principale
n'est pas très bonne alors que le chauffeur prétend qu'à part les 18
derniers kilomètres de Sikiré à Arbinda, la route est presque neuve.
Mahamady, lui, voulait passer par Dori parce que la route est plus sûre...
et surtout parce qu'il voulait profiter d'y prendre un papier officiel le
concernant! On parle beaucoup des "coupeurs de route" ici au Burkina, sorte
de bandits de grands chemins, qui arraisonnent et pillent les voyageurs dans
certaines régions. Mais il semble que la zone dangereuse se situe plus au
sud, entre Dori et Kaya. De nombreux avis autorisés recoupent les dires du
chauffeur (Pablo, Abdoulaye l'infirmier, un responsable d'antenne de la
Croix-Rouge Burkinabè, etc.). La décision est prise, let's go!
Ce fut comme prévu: beau et monotone, sauf les superbes champs de petit mil
que l'on traverse. Ça ressemble un peu à nos champs de maïs, à peine plus
sec. Ici les gens n'auront pas de problème à la prochaine "soudure", les
récoltes sont abondantes.
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Les alentours d'Arbinda sont parsemés d'étrange chaos de
rochers tels que celui-là.
Le gros caillou de gauche, posé sur les autres
doit bien faire 6 à 8 mètres de hauteur (2 étages sur rez!).
Mais comment
donc la nature a-t-elle pu disposer ces blocs de telle manière? Y a-t-il eu
une époque glacière?... sans montagnes!?! |
Arrivés à Arbinda vers midi, on se pointe chez l'animateur local des
Groupements Naam (sortes de syndicats paysans): Maïga Sarga, celui dont on
avait loué la moto, en juin, lors d'un épisode précédent! [Voir Note 21 et 22/ndlr]. Il y a personne,
mais on nous attend. On pose le véhicule à l'ombre et Mahamady, Françoise et
moi nous dirigeons vers un bâtiment qu'on nous dit être la salle de l'école
coranique.
Sarga nous salue sur le pas de la porte et nous fait entrer. Il y a là une
bonne soixantaine de personnes, assises aux tables-bancs comme des élèves
bien sages, une colonne de femmes, deux colonnes d'hommes, beaucoup d'un
certain âge, voire d'un âge certain... On serre les dizaines de mains qui se
tendent et on essaye de répondre aux sourires et au mercis en foulsé de tous
ces gens. Nous prenons aussi place sur un banc d'école, face aux "élèves",
sous le tableau noir où figurent quelques phrases en arabe. Ces femmes et
ces hommes sont les délégués des bénéficiaires de notre opération "Mil pour
le Sahel"; ils ont fait des kilomètres à pied, à "P50", peut-être à
charrette à âne (Gorguél est à une [demi-]heure de vélomoteur!) et nous attendent
certainement depuis une heure ou deux pour nous remercier.
Discours du
président des Groupements Naam d'Arbinda, du représentant de Gorguél, d'une
déléguée des femmes. Je réponds en dernier, traduit par Sarga. C'est très
émouvant. J'ai parlé aussi de vous, les participants suisses à l'opération,
qui ont permis de faire l'appoint décisif en août, au pire moment de la
"soudure" avant les nouvelles récoltes. On nous charge de remercier tout le
monde. On apprend aussi que le village de Gorguél, qui existe depuis environ
75 ans, n'a jamais obtenu une autre aide que la nôtre durant son existence!
Des vieux à l'origine de la création du village sont venus en témoigner. On
nous demande surtout d'être prêts à continuer notre aide, la récolte de
cette année n'étant pas très abondante dans la région d'Arbinda...
Françoise a reçu des mains du président un tissage artisanal identique à
celui qui m'avait été donné en juin.
Seul point négatif, et c'est moi qui en est la cause: lors de mon passage en
juin, j'avais promis des ballons de foot à un animateur des jeunes d'Arbinda
et j'ai complètement oublié (il faut dire que le foot et moi ça fait deux,
mais tout de même!). Cette fois, c'est noté et ceux qui auraient ce genre
d'objets chez eux et qui ne les utiliseraient pas peuvent me les envoyer: la
prochaine fois je monterai à Arbinda rien que pour les amener!
Comme il n'y a pas plus de boissons aux deux bistrots (on en a trouvé un
second, ça vaut bien la peine!) aujourd'hui que mercredi dernier, on décide
de se rabattre sur Djibo. Deux heures plus tard, boissons fraîches et poulet
grillé passent bien. Avant de quitter Djibo, on tente en vain de voir M.
Paul, autre piste fournie par Frank Musy, mais le dimanche son cabinet de
détartrage dentaire est fermé...

Photo ci-contre:
Déviation: Ici, il y avait la barrière ET la flèche.
Où les choses se
compliquent c'est quand il manque l'un, l'autre ou les deux, ce qui est
fréquent sur les routes très peu fréquentées.
Dans tous les cas, à 50 ou 100
mètre devant, la route est défoncée par les eaux ou creusée par les ornières
d'un poids lourd qui s'est embourbé... |
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Sur la route de Ouahigouya, j'ai de la peine à garder les yeux ouverts.
Heureusement qu'il n'en est pas de même pour Amidou qui est au volant avec
le soleil dans les yeux!
Fin de notre virée au Sahel. On retrouve le Colibri et tout son petit monde.
On est chez nous et on va se reposer...
---
C'est tout pour ce soir. Je pense bien à vous et je m'imagine le brouillard
et le froid du petit matin (est-ce que je me trompe?). Ici, il fait moins
chaud la nuit. Au petit matin on supporte un bout de drap. L'harmattan
commence à souffler, ce qui doit bien faire baisser la température autour
des 35°. Le matin, il doit même faire 30° parce qu'on commence à voir des
anoraks et des vestes doublées à capuchons [parfaitement authentique!].
Avec mes amitiés,
Gilbert Cujean
Cellulaire: +226 / 82 58 79 (jusqu'au 4 novembre 2001)
--
... en séjour au Burkina faso. [:-3)=
Date : 31 octobre 2001 09:32:12 GMT+01:00
De : gc@deltalink.org
Objet : Notes de voyage 9 - Octobre 2001 - Ouahigouya et crapauds
À : info@deltalink.org
Ouagadougou, le 31 octobre 2001
Bonjour à tous,
Bon, d'accord, je néglige un peu mes notes de voyage, mais il me semble que
j'ai moins de temps que les autres fois... ou il est moins bien organisé?
Et je crois aussi que je découvre moins de choses nouvelles, donc j'ai moins
envie de les raconter et c'est d'ailleurs d'un intérêt tout relatif pour
vous, il faut m'excuser!
Mais ce n'est pas une raison pour couper le fil... Aujourd'hui, ce sera plus
bref!
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Lundi 22 octobre dernier, nous étions toujours à Ouahigouya. Journée de
repos: régler la location du véhicule, quelques courses, gérer le courrier
électronique, et... veiller à l'organisation du repas du soir!
En effet, les deux coq ramenés de Mouni ont pris pension chez un voisin,
mais ce soir, ils passent à la casserole en compagnie d'un troisième
congénère. Au menu: poulet au "rabilé" (levure) et couscous. C'est presque
devenu une tradition que ce repas dans la cour du Colibri, préparé par Omar
et Nikiéma, les deux employés de l'hôtel.
Nous avons invités quelques amis: Abdoulaye et sa femme, Issouf et sa femme,
Bibata et Amadou (2 enseignants), Aly et, bienvenue aux nouveaux, Adama Sanga et son amie. Adama est le "paysan amélioré" invité en Suisse l'été
dernier par Frank Musy et qui a collaboré à une dizaine d'émissions de la
série "Tombouktou, 52 jours" (RSR 1, 13h30-14h). Il va peut-être faire une
émission sur Mouni, sa bibliothèque et surtout sur la demande des femmes
d'être alphabétisées: un exemple de développement à petite échelle.
La
soirée se passe bien, les coqs de Mouni sont excellents et les cuisiniers
formidables! Mais on est lundi, et sur semaine tout le monde se lève tôt,
alors vers 22 heures nos amis rentre chez eux.
On reste un moment avec Aly qui a installé une petite sono, pour écouter la
diffusion sur "La Voix du Paysan" de la première cassette des émissions
"suisses" d'Adama Sanga et Sonia Zoran: la technique n'est pas parfaite, la
bande tourne un peu vite et la voix de Frank manque singulièrement de timbre
et de basses (!), mais ça passe! Ce dont je suis moins sûr, c'est que le
double ricochet sud-nord-sud du sujet puisse être compris par les gens d'ici
qui n'ont jamais voyagé. Mais l'expérience est intéressante et l'heure
tardive de diffusion est voulue pour que les gens soient plus attentifs et
concentrés sur l'émission.
Dans la journée, j'ai appris que le directeur de l'agence locale de la
banque BICIA-B avait été muté à Ouagadougou et qu'il avait commencé son
nouveau job le jour même, comme adjoint à la Direction. J'irai donc le voir
à Ouaga.
Mardi 23, le programme n'est guère différent: cool Raoul! Françoise et moi
allons au Marché faire quelques achats souvenirs: artisanat divers, tissu,
ainsi que deux ou trois petit objets anciens en bronze. Nouvelles scènes de
marchandage. Les gens du Marché de Ouahigouya, sont beaucoup plus aimables
qu'à Ouaga où c'est une corvée d'aller au Grand Marché (je n'y vais
d'ailleurs en principe pas!). Ici c'est calme et souriant, sans agressivité,
alors on profite!
Le soir, on est invités à manger chez Sylvie M[...], cette enseignante
genevoise qui réside à Ouahigouya pour une année. Elle dispose d'une jolie
maison dans un quartier résidentiel. Trois amis enseignants sont aussi de la
partie: Abdoulaye, Sayouba et Boukari (je donne que les prénom, de toute
façon ils s'appelle tous Ouédraogo!).
Pas expressément invités, mais très présents tout de même, une nuée de
crapauds guette les insectes sous le tube néon de la terrasse où nous
mangeons. De temps en temps, il faut en repousser un du pied. À cette
saison, après les pluies de l'"hivernage", ces crapauds sortent le soir et
dans la cour de l'hôtel Colibri, il faut faire attention de ne pas marcher
sur un de ces "cailloux à ressort", car leur couleur et le mauvais éclairage
généralisé peuvent engendrer des accidents!
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Mercredi 24 octobre, on a quitté Ouahigouya pour retourner à Ouagadougou.
Rien d'exceptionnel à vous raconter, je suis désolé... et il n'y a pas de
photos non plus! Il y a comme ça des jours ordinaires...
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Au revoir, à la prochaine!
Amitiés,
Gilbert Cujean
Cellulaire: +226 / 82 58 79 (jusqu'au 4 novembre 2001)
--
... en séjour au Burkina faso. [:-3)=
Date : 1 novembre 2001 13:59:08 GMT+01:00
De : gc@deltalink.org
Objet : Notes de voyage 10 - Octobre 2001 - Ouagadougou
À : info@deltalink.org
Ouagadougou, le 1er novembre 2001
Hello,
Il ne se passe pas vraiment pas grand chose d'original dans ma vie Ouagalaise.
La saga du mois de juin dernier ne sera pas égalée, et de loin!
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Mercredi 24 [octobre], on est donc rentré de Ouahigouya sur Ouagadougou et on a repris
nos quartiers à l'Hôtel Riviera. Heureusement que Sylvain le taximan nous
attendait à la gare routière: avec tous nos bagages, c'est pas triste!.
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Au Zaka: Un spectateur est monté sur scène [à gauche].
Il bouge bien et fait un set
avec les artistes de la soirée.
Petite remarque: il porte une sorte de
"canadienne" bien doublée. Seconde remarque: le temps a fraîchi, mais à 23
heures, ce soir là, il faisait encore bien 27°C!
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Le soir on a été manger et écouter de la musique au Zaka. Rien de bien
extraordinaire: comme d'habitude l'orchestre (afro-jazz-rock-soul) est bien,
et le chanteur-danseur de ce soir est un Nigérian que j'ai déjà vu ici à
d'autres occasions. Un certain sens de la scène!
Jeudi 25, après quelques courses en ville et une petite bouffe à "La Forêt",
la sieste n'est pas de trop. Visite de Gaston Tapsoba (?), l'éducateur et
animateur qui est en train de succéder à Josette Boegli à la Maison du Coeur
de Ouagadougou. Il est venu apporter un sac d'artisanat que Mme Boegli n'a
pas pu emporter et que Françoise ramènera en Suisse. Discussion intéressante
sur la situation sociale du Burkina.
Le soir on est invités chez Djibril Koura, l'organisateur de notre opération
"Mil pour la Sahel". Il habite à l'autre bout de la ville, dans une zone
résidentielle. En entrant dans la cour de sa petite villa, c'est comme si on
passait dans un autre monde: les traditions sont respectées (dépendance pour
loger les membres de la grande famille en visite, cuisine extérieure,
sanitaire extérieurs, etc.), mais ici tout est propre, il n'y a pas de
détritus qui traînent, la maison est meublée avec goût, il y a aussi une
cuisine fonctionnelle et des sanitaires à l'intérieur. La preuve est faite
que cela est possible... si la motivation y est! Le repas est de plus
excellent et la discussion intéressante avec Djibril et Rouki son épouse.
Inutile de dire qu'on a regretté que pour une fois le taximan soit à l'heure
pour le retour!
Vendredi 26: départ de Françoise. Après l'enregistrement des bagages en fin
de matinée, Sylvain, notre taximan préféré nous fait faire une balade
"touristique", spécialement pour Françoise (mais je ne connaissais pas tous
les endroits visités). Du Stade du 4 août au barrage, en passant par
quelques hôtels de luxe, c'était l'occasion de voir rapidement Ouaga sous un
autre angle.
La nuit tombe vite et il est déjà temps de rejoindre l'aéroport. Une foule
incroyable est stationnée devant l'aérogare. Il y a là certainement un
millier de personnes, discutant par groupes de 10 à 30 personnes. C'est
tellement inhabituel que je me demande s'il ne s'agit pas d'une
manifestation, mais non, il semble que "des amis sont venus accompagner des
amis" comme me dit un porteur. La coïncidence est impressionnante, mais
c'est vrai que 200 passagers à 5 amis ça fait beaucoup d'amis!
On quitte Françoise une bonne heure avant le départ de l'avion. Les
contrôles d'émigration sont aussi longs et barbant que ceux d'entrée dans le
pays.
Fini les vacances! Bon, il y a le week-end, mais lundi Françoise est au
boulot... et moi aussi.
Enfin "un peu un peu" comme on dit ici!
Bonus photo
Ci-contre: Sur la banque de la petite épicerie où j'achète l'eau minérale,
la chatte dormait à telle point qu'en entrant, je me suis demandé si elle
n'avait pas été écrasée par un véhicule.
Encadré, à droite, en bas: Quelques instants
plus tard, un chaton cherchait à téter...
Ci-dessous à droite: Rien que pour vous montrer que des efforts sont faits dans le
domaine de la santé. Il y a des spots à la télé, la campagne est vraiment à
l'échelle du pays.
Ci-dessous à gauche: ... à comparer avec l'état réel des pneus!
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Bye, bye!
Gilbert Cujean
Cellulaire: +226 / 82 58 79 (jusqu'au 4 novembre 2001)
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... en séjour au Burkina faso. [:-3)=
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